L’Espace du Sport de Haiti-Tempo du vendredi 19 novembre a été très interessant. Le sujet « Que doit faire Haïti pour aller à la Coupe du Monde 2026 ? » a suscité beaucoup de réactions de nos différents intervenants que ce soit Kimberly Pierre, Nathan Laguerre ou encore Adelphe Pierre. Voici l’essentiel du débat.
La Coupe du Monde 2026 aura lieu en Amérique du Nord avec la participation de 48 sélections pour une grande première dans l’histoire. Étant donné que les mastodontes de l’Amérique du Nord seront qualifiés d’office, serait-ce pas le bon moment pour Haïti d’aller chercher une place tant rêvée depuis 1974 ? On a essayé de poser les problèmes afin de trouver des éléments de réponse à cette grande question et en conclusion, on est loin de la réalité à cause de ce manque de projet qui peut nous permettre d’accomplir certaines choses dans le football de la zone.
Le journaliste, Kimberly Pierre a été très direct et a indexé les dirigeants. D’abord ceux qui dirigeaient le football haïtien et qui n’a pas donné d’importance à la D1 haïtienne et ensuite aux différents candidats qui veulent diriger le pays : « Les candidats doivent commencer à mettre de l’accent sur la façon dont le MJSAC fonctionnera quand ils seront au pouvoir. Si le sport et la politique marchent très bien, le pays sera avancé. » Il a également précisé que la jeunesse doit avoir un rôle prépondérant : « Il faut une vaste campagne et de la volonté de ceux qui dirigent le pays pour aller au Mondial 2026. La jeunesse doit être une priorité. »
Pour Nathan Laguerre, 2026 est trop prêt pour rêver d’une participation à une coupe du monde : « Si on souhaite d’aller dans un Mondial, on doit se projeter vers 2030 parce que généralement, ces projets se bâtissent sur 10 ans. (…) On doit d’abord s’habituer à jouer les rounds finaux bien avant de rêver d’une place qualificative, » a-t-il lâché. Il a aussi parlé de la réforme du championnat national : « Le football haïtien n’a pas les moyens financiers pour supporter une D1 avec autant d’équipes. (…) Il nous faut un championnat qui peut attirer à n’importe moment les expatriés qui sont en difficulté à l’étranger. Le championnat doit être organisé par une ligue professionnelle avec la présence de 10 clubs en D1 et 20 en D2. »
Adelphe Pierre pour sa part à mis l’accent sur un manque de projet dans le pays. Il a parlé de l’abandon du projet du MJSAC ; les Opérations 2006 et 2018 qui avaient pourtant fournis beaucoup de talents au football : « Pour atteindre l’objectif d’un Mondial, tous les secteurs du football doivent jouer leurs partitions. Le talent ne nous suffira pas, » a-t-il dit. Il a également noté les démarches des USA pour pouvoir camper une équipe compétitive après les éliminatoires du Mondial 2018 et également les efforts de nos voisins dominicains qui progressent à tous les niveaux à tel point que la CONCACAF les octroies l’organisation de plusieurs compétitions juvéniles ces derniers temps.
En gros, la participation d’Haïti à la coupe du monde 2026 est très perplexe. La possibilité est là mais il faut d’abord un plan à court terme pour y arriver. Sinon, on citera toujours l’exploit de 1974 alors que les générations passent. Moins de paroles, plus d’actions !