Haïti regorge de nombreux talents dans tous les secteurs et le sport en particulier. À côté du football, le basketball est l’une des disciplines sportives les plus prisées dans le pays. Que ce soit avec les championnats interscolaires, les compétitions organisées par les diverses ligues de basketball à travers tout le pays et les championnats entre les diverses entreprises privées. Bref, le basketball reste debout. Parlant de ce sport, Haïti-Tempo a eu l’opportunité d’interviewer un basketteur de nationalité haïtienne qui évolue actuellement en terre espagnole. Il s’agit de Marc-Eddy Norelia qui a pris le soin de répondre à nos questions.
HT: Pouvez-vous vous présenter au grand public ?
MEN: Je suis Marc-Eddy Norelia, je suis né en Haïti le 5 février 1993. Moi, mon père, mon frère et ma sœur avions migré à Deerfield beach, Florida en été en 2001. Plus tard, nous avons déménagé à Apopka, en Floride, juste à l’extérieur d’Orlando. J’ai fréquenté l’Université Tulane à la Nouvelle-Orléans et l’Université Florida Gulf Coast à Fort Myers en Floride.
HT : Parlez-nous un peu de votre début en basketball
MEN : Tout d’abord, j’évolue comme power forward. J’ai commencé à jouer avec mes amis au parc en 2006. À cette époque, je le considérais juste comme un passe-temps. Puis en 2007, j’ai décidé de prendre les choses au sérieux et j’ai essayé le basketball au collège. Malheureusement, je n’ai pas pu faire partie de l’équipe de mon université. Je suis devenu extrêmement motivé. J’étais très déterminé car je voulais vraiment intégrer cette formation. Alors, je me suis entraîné pendant une année entière, j’ai fait de mon mieux. Heureusement, un an plus tard, je suis passé de 5’4 à 6’1, alors j’ai tenté ma chance en 2008, cette fois-ci, j’étais l’un des enfants les plus grands de l’école, l’entraîneur n’avait pas le choix que de me mettre dans l’équipe. C’est là que mon voyage a commencé avec le basket-ball.
HT : Vous avez grandi en Haïti. Nous savons tous que le football est le sport le plus pratiqué mais qu’est ce qui vous a poussé à choisir le basketball ?
MEN : Ayant grandi en Haïti, j’étais comme tous les autres enfants qui voulaient jouer au football. Je voulais être gardien de but. Quand j’étais enfant, j’admirais la sélection brésilienne de football. Mais, quand j’ai déménagé en Floride, j’ai complètement perdu tout intérêt pour le sport jusqu’à ce que je commence à jouer au football américain avec des amis et à tomber plus tard amoureux du basketball.
HT : Que pouvez-vous nous dire sur votre première expérience dans un club étranger ?
MEN : Ma première expérience dans un club étranger en Europe a été à la fois incroyable et triste. Ma première année en tant que pro, j’ai été blessé juste avant la saison, ce qui était déchirant, mais mes coéquipiers m’ont aidé à traverser cette période très difficile de ma carrière sportive. Donc, je n’ai pas pu jouer et la saison suivante, j’ai pu prolonger mon contrat pour une autre année avec le même club. Ce qui a été une grande bénédiction pour moi.
HT : Qu’en est-il de votre carrière ?
MEN : J’ai joué durant 3 années à la Florida Gulf Coast University au niveau collégial où j’ai eu une carrière incroyable. Ensuite, j’ai été à Caen pendant 1 an et demi et c’est là qu’a débuté ma carrière professionnelle. J’ai
également porté les couleurs d’Oliveirense au Portugal pendant 1 an et demi. Pour le moment, je suis joueur de Oviedo, un club espagnol de deuxième division.
HT : Avez-vous déjà disputé un match que vous gardez toujours en tête ?
MEN : Oui, lors de ma première année à l’université dans la NCAA March Madness, nous avons joué contre l’Université Fairleigh Dickerson au premier tour du tournoi. Le match était diffusé à la télévision nationale et j’avais disputé la meilleure rencontre de tous les temps. J’ai marqué 20 points pour 10 rebonds et 5 passes décisives.
HT : Si on fait appel à vous pour porter les couleurs de la sélection haïtienne de basketball, allez-vous répondre positivement ?
MEN : Oui. On m’avait déjà convoqué avant mais malheureusement c’était l’année où j’avais contracté une blessure. Donc, je ne pouvais pas défendre les couleurs d’Haïti.
HT : Avez vous un dernier mot ?
MEN : Je tiens à remercier Dieu et ma famille pour m’avoir aidé à aller aussi loin et d’ailleurs, j’en suis très très reconnaissant. Je tiens également à vous remercier d’avoir pris le temps de m’interviewer aujourd’hui.
(Propos recueillis par Douby Jean pour haititempo.com)